mardi 15 juin 2010

Edward Hopper: le Caravage du XXième siècle




J'ai redécouvert Edward Hopper (1882-1967) avec son exposition à Rome, d'ailleurs Karl aussi: il s'est inspiré de ce peintre pour créer son défilé de mars dernier pour Fendi!
L'installation de l'exposition est très inventive la reconstitution du fameux bar du tableau Nighthawks dans lequel on peut circuler nous projette dans le monde et l'époque de l'artiste dès les premiers pas.

Ce peintre maîtrise l'art des jeux d'ombre et de lumière.

Coté ombres, elles lui permettent de ne pas rester un peintre uniquement réaliste mais de flirter avec le surréalisme, une pointe d'abstraction -même s'il refusait les influences de ce mouvement. On croit parfois voir un tableau de De Chirico avec ses ombres allongées de fin de journée.
Coté lumière qu'elle soit artificielle comme celle des bars de New York ou naturelle dans les paysages fantomatiques ou dans les chambres de femmes seules elle contribue toujours à cette atmosphère si particulière qui émane des tableaux d'Hopper.
Une atmosphère à peine dérangeante, mélancolique, solitaire.

Quand je regarde un Hopper, j'ai comme une réticence à rentrer complètement dans le tableau, c'est cette émotion, cette sensation de solitude qui m'arrête. Hopper qui était d'ailleurs connu pour ses silences, s'applique à peindre avec une pureté, une simplicité telle qu'un sentiment de solitude assaille le spectateur. Les personnages sont souvent seuls, les rues désertes, les stations service sans voitures, les intérieurs quasiment vides (peu d'objets ou de meubles).....
C'est peut-etre pour plus mettre l'accent sur l'universalité de son message, tout le monde peut se reconnaître dans les personnages aux traits flous, dans les intérieurs réduits à l'essentiel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire